Chamanisme : traditions et origines

Issu du mot saman, un pratiquant du chamanisme communément appelé le chaman est celui qui bouge. On assimile le chaman à celui qui danse et s’anime. Le chaman est un être désigné par l’esprit pour jouer le rôle de médiateur entre les mondes humains et l’autre monde.

Le chamanisme est une pratique étrangère à la civilisation occidentale et son origine s’étend sur 40 000 ans environ. Le chamanisme serait à l’origine de ces grandes voies d’éveil telles que le christianisme, l’hindouisme, le bouddhisme, le taoïsme… La tradition du chamanisme est variée et dépend de la région où il est pratiqué. Continuez votre lecture pour en savoir plus.

Chamanisme : ses origines

Le chamanisme est une manière de vivre. C’est une manière de communiquer et d’entrer en communion avec la nature, les esprits et autres. C’est une pratique qui est ouverte dans le monde et accessible à tous. Si on se penche sur l’étymologie du mot chamane, on se rend compte qu’il est aussi complexe que la définition qu’on cherche à lui donner.

Selon la variété d’hypothèse connue à propos de son origine, le chamanisme viendrait du mot çaman (ou saman) qui provient de la langue toungouse de Sibérie. Dans cette langue, le chaman signifie celui qui sait ou celui qui s’agite si on fait référence à la danse.

C’est en 1842 que le mot chamane entrera officiellement dans la langue française. On le retrouvera dans le complément du dictionnaire de l’Académie française.

Il faut noter que l’appellation chaman a un autre nom qui est proche de la traduction. Sous d’autres cieux, celui qui pratique le chamanisme peut être appelé sorcier, guérisseur ou devin.

Cette manière de vivre, relativement étranger aux civilisations occidentales, cherche à apporter des clés de compréhension des choses qui nous environnent. Un véritable phénomène culturel, le chamanisme se passionne pour la magie de la vie et le sens que l’on peut lui apporter. Le chamanisme apporte une guérison du corps et de l’esprit grâce aux divers rituels et cérémonies ainsi qu’à la communication avec les animaux, les plantes ou le vivant d’une façon générale.

C’est en fonction de cette vision du monde que l’Homme moderne et ses capacités hors du commun devraient trouver leur place. La culture chamanique est universelle sur tous les points, tout le monde la partage. Tous les peuples indigènes la partagent également.

origines du chamanisme

Les chamanes du monde entier arrivent à se comprendre à travers des tambours, des échanges avec l’esprit et leurs médecines ancestrales. S’ils ont bien une chose en commun, c’est le même respect des aînées et de la nature. Ils ont un grand attachement à leur communauté.

Jun est le symbole puissant de cette culture si atypique. Les chamans naissent deux fois. Une toute première fois quand ils viennent au monde comme tout le monde. La seconde fois, c’est lorsqu’ils reviennent à la vie après avoir frôlé la mort.

Dans d’autres cas, la seconde naissance vient après qu’ils ont été véritablement morts et ramenés à la vie suite à l’intervention d’un autre chaman. Selon les traditions, devenir un chaman était un concours de combattant réservé à des personnes fortes, celles croyantes et aussi motivées.

Quand on parle de ces épreuves, notamment à cette motivation, on fait allusion à la capacité de faire projeter son âme hors du corps. La mort s’apparente à une véritable technique d’enseignement. En partant des principes spirituels, plusieurs témoignages attestent la véracité de certaines techniques de réanimation hors norme. Selon l’histoire, le chamanisme primitif remonterait à 40 000 ans. Il serait à l’origine des 5 grandes voies d’éveil à savoir le :

  • Chamanisme ;
  • Bouddhisme ;
  • Christianisme ;
  • Taoïsme ;
  • Hindouisme.

La date précise de l’apparition du chamanisme est impossible à identifier. Des peintures et autres gravures du paléolithique seraient d’origine chamanique. Comme la scène du puits de Lascaux.

Lire aussi :  Apprendre à jouer du tambour chamanique : secrets et techniques

Les traditions du Chamanisme : le Chamanisme à psychotrope

Le chamanisme à psychotrope désigne l’utilisation de plantes sacrées comme l’ayahuasca, le tabac ou l’iboga. Cette tradition chamanisme est utilisée pour accéder à un état de conscience modifié.

Selon plusieurs traditions, l’esprit de la plante prise par le chaman agit comme un véhicule. Le chaman est un guide, celui qui indique la voie à prendre pour que la guérison soit efficace.

Cette vision est toute particulière et ancrée en Amérique du Sud, notamment en Amazonie au sein des Shipibos. On retrouve également cette tradition chez la population indigène Shipibo-Conibo d’Amazonie. En Bolivie, c’est chez les chamanes de Kogis qu’on retrouve cette tradition.

La prise de psychotrope afin de provoquer une ouverture des perceptions n’est uniquement pas cantonnée à l’Amérique du Sud. Certains spécialistes font allusion à une sorte de chamanisme en Afrique suivant des rites traditionnels d’Iboga. Il est particulièrement pratiqué au Gabon, en Guinée Équatoriale, au Cameroun et dans les deux Congo.

Réprimé au cours de la colonisation, le rituel Bwiti comprenant l’usage de l’Iboga serait une pratique d’ordre de chamane africain pour guérir les traumatismes. Cette pratique tend à devenir populaire sur la scène internationale. En dehors de cette tradition propre aux chamanes, elle intéresserait aussi les anthropologues de l’Amazonie. Cela est dû au fait que ledit rituel fait penser à plusieurs aspects d’usage ritualisé de l’ayahuasca.

Pour ce que ça vaut, ce vaste continent est le siège d’une abondance de peuple chamanique. Il y a les Bochimans aux Punus, les Sangomas ou les Yoruba.

En dehors de l’utilisation de psychotropes, l’Afrique est aussi l’endroit d’expression des rites de possession. Ces points sont communs entre la tradition chamanique. Cette dernière implique une relation étroite avec les esprits et les rites de possession qui sont légion en Afrique.

Certains peuples chamaniques de la Sibérie, d’Arctique et de l’Indonésie pratiquent encore ces traditions propres au chamanisme. Les Toungouses, Chukchee, de la Sibérie et les Eskimos de l’Arctique vont plus loin en décrivant qu’il arrive que les esprits possèdent le corps du chaman.

La transe au tambour de Mongolie et le temps du rêve d’Australie : une autre tradition propre au chamanisme

En opposition à l’appellation qu’on donne au précédent chamanisme (chamanisme à psychotrope), on parle du chamanisme à tambour. Cette tradition chamanique est une caractéristique propre au nord de l’Asie, en l’occurrence à la Sibérie et à la Mongolie. D’après les propos recueillis par les experts, en particulier Laetitia Merli, le Chaman utiliserait son tambour afin d’appeler les esprits à descendre dans l’espace sacré consacré au rituel. Les esprits en question descendent par l’intermédiaire de l’autel qui a été préparé avec des offrandes de tout genre.

chamanisme transe au tambour

Tout en chevauchant son tambour telle une monture, le chaman va dans l’autre monde pour rencontrer les esprits. Avec ces derniers, il va négocier la chance, la santé et pourquoi pas la prospérité de ses clients. Ce type de chamane est connu sous le nom de chamane à cheval.

Les origines du chamanisme remonteraient à l’âge du paléolithique ; on estime même que le chamanisme serait à l’origine des grandes voies d’éveil.

Les bienfaits du chamanisme sont entièrement spirituels. La personne qui le pratique se sent en harmonie, reliée à l’Univers et aux forces invisibles à la fin des rituels. Pendant le rituel chamanique, le participant se sent libéré de ses angoisses. Il peut se sentir prêt pour un nouveau départ dans sa vie. Le chamanisme l’aide à se recentrer sur l’essentiel et la nature.